5 recettes pour savourer Bruxelles
Quand on pense à Bruxelles, plusieurs images nous viennent à l’esprit, celles du Manneken Pis, du chocolat, des moules-frites et de la bière. Laissons ici les spécialités historiques ou du patrimoine, et partons faire un tour des bonnes assiettes, goûtant à des plats mythiques, qu’ils soient sucrés ou salés.
Les moules-frites, une fois !
Nous aurions pu parler des moules marinières, mais pour ne pas être attendus au tournant, nous préférons plonger nos mollusques dans la bière. Cette recette typiquement belge mélange crème fraîche, un bon gros morceau de beurre, de la farine pour lier tout ce petit monde, des oignons, du céleri, un verre de vin blanc, et surtout de la bière Maredsous ou, plus chic, une Trappiste. Et bien sûr, du sel et du poivre pour rehausser tous les ingrédients. Marmitées ainsi, les moules se savourent avec ou sans nos succulentes frites nationales.
Les anguilles au vert
Ce plat régional flamand nous transporte un peu au nord, autour du fleuve l’Escaut. Concoctée avec de l’anguille d’eau douce et une sauce aux herbes vertes, cette recette devient rare comme l’anguille. Ce poisson qui disparaît des rivières, est aujourd’hui principalement importé. Coupée en morceaux, l’anguille est marinée dans un mélange varié de menthe, de sauge, d’origan, d’oseille, de cerfeuil et de thym, de persil et d’ortie, d’estragon, de ciboulette et de basilic. Entre autres herbes fraîches finement hachées. Ce plat est souvent servi avec des frites, rehaussé d’un filet de citron.
Les choux … de Bruxelles forcément !
Ce légume d’hiver est un hydride de chou, créé pour faire face, à l’époque, à l’accroissement démographique de la ville. En effet, les maraîchers ont dû rivaliser d’idées pour répondre à la demande, et exploiter au mieux les surfaces de terre disponibles hors des enceintes, grâce aux travaux d’assèchement. Une culture verticale idéale et rentable pour préserver l’espace. Cuits à l’eau, en gratin ou sautés à la poêle, les choux de Bruxelles se dégustent à la manière de nombreuses recettes.
La véritable gaufre de Bruxelles
La première recette, mise par écrit par Philippe Cauderlier, date de 1874. Les particularités de la gaufre bruxelloise sont sa légèreté, son croquant et sa forme rectangulaire. Une recette facile faite d’oeufs, de beurre, de lait frais et de farine. Attention, si on veut respecter la tradition, on n’utilise pas de levure, et de ce fait, les blancs d’oeufs doivent être battus en neige, le secret de sa légèreté, avec son épaisseur qui varie de 2,8 cm à 3 cm. Parlons aussi de la “grosse gaufre de Bruxelles”, qui doit posséder quelque 20 carrés, donc un gaufrier spécial est nécessaire. La garniture est obligatoire, entre sucre glace, crème fraîche, fraises, chocolat ou tout autre ingrédient selon les goûts.
Le pain à la grecque, qui n’a rien à voir avec la Grèce !
Son nom vient plutôt du lieu où ce biscuit typiquement bruxellois était confectionné par les pères Augustins, “grecht” en flamand (“fossé” en français). Une douceur distribuée aux pauvres au cours du XVIè siècle. Ce pain au lait sucré, découpé en rectangle, est parfumé à la cannelle et saupoudré de sucre cristallisé.
Pour arroser tout ça, difficile de faire l’impasse sur la bière belge. Le pays est quand même l’un des emblèmes de ce petit plaisir mousseux, à travers le monde. Une large gamme est proposée à Bruxelles, avec en tête de liste, la Gueuze et la Kriek. Pour les demoiselles, qui préfèrent soigner leur image, optez pour le “moitié-moitié”, qui mélange le vin blanc au champagne, une vraie spécialité locale.
Texte Stéphanie Jacob
Photo DR