Comme un air de Casablanca aux Oscars...
Le film Casablanca est une icône du cinéma : classé 16e au top 250 Imdb, 18e dans le top 500 du magazine Empire, 3e au top 100 de l’AFI (American Film Institute). Pour la 84ème nuit des Oscars, huit classiques hollywoodiens ont été mis en avant sur l’affiche, et Casablanca en fait partie. L’occasion pour Made in Casablanca de vous révéler quelques secrets de tournage sur le film qui a rendu la ville célèbre dans le monde entier…
Résistance, piano-bar et romance
L’histoire se déroule dans la métropole marocaine, en pleine Seconde Guerre Mondiale. La nuit tombée, le gratin de la ville se rend dans un piano-bar, le Rick’s Café, tenu par l’américain Rick Blaine. Et les clients ne sont pas là que pour le piano et les cocktails… C’est en ce lieu que l’on peut se procurer passe-droit et passeport pour quitter le pays et la guerre. Un jour, Victor Laszlo, dissident politique et résistant, y débarque avec Ilsa, ancienne conquête amoureuse de Rick…
Anecdotes et secrets de tournage
- Casablanca est le rôle déterminant qui permet à Humphrey Bogart, 42 ans, d'accéder au statut de star internationale.
- A l’origine du projet du film Casablanca, Ann Sheridan et Ronald Reagan étaient pressentis comme les possibles interprètes du film.
- Comme l’équipe avait un budget limité, l’avion de la scène finale n’est pas réel : c’est du carton entouré d’un équipage de nains, pour donner l'illusion d'un appareil de taille réelle !
- Le "Rick's Café American" est en fait inspiré de l'hôtel El Minzah à Tanger.
- Pour jouer les personnages nazis, l’équipe du film a fait appel à des acteurs de confession juive, pensant qu’ils se sentiraient concernés par le sujet…
- Pour les raisons que l’on imagine, le film n’est sorti en Allemagne qu’après la fin de la guerre. Casablanca fut néanmoins soumis à des coupures, principalement les scènes se référant au nazisme et au personnage du Major Heinrich Strasser.
- Succès à la fois commercial et cinématographique, le film Casablanca fut nominé huit fois aux Oscars en 1944 ! Il reçut l’Oscar du meilleur scénario, du meilleur réalisateur et du meilleur film. Et dire que Michael Kurtiz était un sombre inconnu avant ce film !
- C’est un secret de polichinelle que Bogart était petit de taille. Mais 1m60 aux côtés des 1m80 d’Ingrid Bergman ! Cela expliquerait qu’aucune scène du film n’est tournée en plein pied. Et quand ils s’enlacent langoureusement, ils sont en fait filmés assis !
- La prochaine fois que vous regarderez le film, remarquez l’injonction de fermeture du Rick’s placardé sur la porte : il est rédigé… en anglais !
Des traces de Casablanca à Casablanca
Depuis la sortie du film, bon nombre de touristes (américains pour la plupart), sont venus visiter la ville blanche dans l’espoir de prendre un verre au Rick’s Café. Quelle ne fut leur déception en apprenant que ce lieu n’a existé que dans l’imagination de l’écrivain ! Quelques années passèrent, et une passionnée du film décidât d’y remédier : elle récolta des fonds de toute part et décida de reproduire exactement ce haut lieu de l’espionnage et de la résistance, qui en firent rêver plus d’un… Et en 2004, le Rick’s Café a enfin ouvert ses portes à Casablanca ! Tout y est : colonnades, balustrades, fontaines, piano-bar… On y joue des scènes du film au fumoir, et un pianiste y joue « As Time Goes By ». Comme disait le grand Bogart : « Play it again Sam… »
Texte Zara Kadiri
Photo DR