Donner aux yeux des Casablancais ce qu'ils méritent
Après deux ans d'absence, L'Boulevard est de retour à Casablanca, du 13 au 22 septembre avec une programmation variée mêlant musiques alternatives et cultures urbaines. Mais cette année, l’une des grandes nouveautés du festival figure du côté du street art avec l'initiative "Sbagha bagha". Ainsi, du 11 au 20 septembre, les graffitis et les peintures murales d’artistes marocains et espagnoles vont colorer l'avenue des FAR et les murs de l'ancienne medina. Une initiative salutaire qui donnera au casablancais la possibilité de voir autre chose que des panneaux publicitaires sur les façades de leur ville.
A l’occasion du retour du festival L’Boulevard, plusieurs artistes marocains et étrangers ont investi certains murs de la ville pour exprimer leur art. Figurant parmi les nouveautés de cette année, l’initiative « Sbagha bagha » a deux objectifs principaux : développer l’esthétique urbaine et mettre en valeur les artistes locaux.
Embellir les murs de la ville
A l’heure où les panneaux publicitaires occupent toutes les façades et agressent l’œil des casablancais, les espaces d’expression libre, déjà quasi inexistants, se réduisent comme peau de chagrin. C’est ce constat qui a poussé les initiateurs du festival L’Boulevard à lancer « Sbagha Bagha ». Ainsi, selon Hicham Bahou, co-fondateur du festival, « Les casablancais sont aujourd’hui agressés par l’affichage publicitaire qui envahi toutes les façades de la ville. L’alternative est de développer l’esthétique urbaine en invitant des artistes à poser leur travail sur ces endroits afin de donner aux yeux des Casablancais ce qu’ils méritent ».
Mettre en valeur les artistes locaux
Dans les disciplines du street art, le Maroc regorge d’artistes tous aussi talentueux les uns que les autres. Le festival L’Boulevard en est convaincu et les a toujours soutenus. Cette année, avec « Sbagha bagha » il démontre encore une fois l’intérêt qu’il leur porte. A ce sujet, les initiateurs affirment que « le but de cette manifestation est de contribuer au développement de cette discipline en habituant les gens et les décideurs à encourager des projets de ce genre. Nous avons également voulu donner l’occasion aux artistes d’embellir les murs et les façades de la ville avec des créations libres ». Une belle initiative !
Reda S.