Le Cabestan, vues sur mer
Le Cabestan, restaurant chargé d’histoire, fait peau neuve et s’ouvre sur la mer. C’est maintenant le nouvel endroit à la mode où le tout Casa va déjeuner et passer ses soirées, grignoter un morceau ou prendre un verre dans une ambiance zen, chic, et aquatique.
Ouvert en 1927, le Cabestan (à l’époque le Cabanon) est un peu plus qu’une institution. « Quand on a retrouvé le Livre d’Or, explique Nicolas Perez, l’un des trois associés du lieu, on a vu des noms tels que Robert Redford, Chirac, Paloma Picasso ou encore le Shah d’Iran. » Valery Giscard d’Estaing et Dustin Hoffman y avaient aussi leurs habitudes. Avec sa situation exceptionnelle, au pied du Phare d'Aïn Diab, et ouvert sur la mer, le Cabanon a su garder sa réputation, jusqu’à ce qu’il devienne le Cabestan, en 1965. C’est le nom, aussi, qu’ont choisi de garder les nouveaux acheteurs, qui ont ouvert en mars dernier après un an et demi de travaux, et en prenant soin d’ajouter Ocean View sur la plaque, pour mettre un peu plus en avant la vue vertigineuse. Les trois associés ont alors invité Imad Rahmouni, architecte marrakchi, à plancher sur les lieux. Il en sortira des sols bruts, des voilages blancs, des meubles de bois, une cheminée roccoco ouverte des deux côtés posée au milieu d’une terrasse et, surtout, d’immenses vitres, dernier rempart avant les vagues qui viennent se fracasser en contrebas. « Quand on a acheté, il n’y avait que de toutes petites fenêtres. C’est la première chose qu’on a fait en arrivant ici, tout casser, tout ouvrir. »
Toilettes face à l'océan
« L’idée, c’est de faire une atmosphère où on se sent bien, où on ne vient pas que pour manger. » Le restaurant s’étale sur deux niveaux, avec une grande terrasse et un côté lounge, un grand bar central ouvert l’été avec un DJ, des cocktails, et une carte snack. En bas, dans les anciens vestiaires du personnel du Cabestan original, il y a maintenant le Rose bar, ouvert de 23h30 à 4h du matin, une petite salle intérieure, (« environ 120 personnes ») et une terrasse où on danse face à la mer. L’eau, partout, jusque dans les toilettes, en bas, un véritable petit salon, un endroit où on a envie de s’installer, un verre à la main, dans les fauteuils moelleux qui donnent sur les rochers et l’océan à perte de vue, derrière une nouvelle baie vitrée où les seuls voyeurs seront les oiseaux.
« Il faut faire les choses bien, conclu Nicolas Perez. Quand on reprend un lieu qui a une telle histoire, on a une grosse pression. Mais Casa attendait un lieu comme ça. »
Texte & photo Mathias Chaillot