Cloture à Marrakech du Sommet africain des collectivités locales
Le 5ème Sommet africain des collectivités locales "Africités 5" a clos, dimanche, ses travaux à Marrakech par l'adoption, à l'unanimité, d'une déclaration appelant au renforcement de la coopération entre les collectivités locales et gouvernements locaux d'Afrique.
Placé sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, ce Sommet panafricain a été initié sous le thème : « La réponse des collectivités locales et régionales d'Afrique à la crise globale : promouvoir le développement local durable et l'emploi ».
Cette édition (16-20 décembre) a été marquée par la signature de plus de 70 conventions de partenariat et de jumelage entre les villes et collectivités locales marocaines et leurs consoeurs d'Afrique.
Appel à une réponse africaine à la crise financière internationale (Déclaration d'Africités)
Les participants au 5e Sommet africain des collectivités locales (Africités 5), tenu à Marrakech du 16 au 20 décembre, ont insisté sur l'urgence d'une réponse africaine à la crise financière internationale ayant secoué l'économie mondiale.
Dans un document baptisé « Déclaration du 5e Sommet Africités » adopté dimanche à l'unanimité, à la clôture des travaux de ce Sommet, les participants ont appelé les décideurs et les acteurs du développement local à définir les objectifs de la politique locale de sorte à faire face à la crise financière.
« Pour l'Afrique, la sortie de crise ne sera pas seulement économique et technique, mais par l'affirmation de ses valeurs propres de dignité, de l'éthique et de l'enracinement culturel », lit-on dans le texte de la déclaration.
Les participants ont tenu à indiquer que l'Afrique est confrontée à plusieurs défis majeurs, notamment l'endettement, la pauvreté et le réchauffement climatique, faisant savoir que le continent « se construit comme un pôle qui affirme sa vision et sa logique propre ».
« L'Afrique n'est pas pauvre, elle s'est appauvrie », ont-ils relevé, indiquant que la tenue du Sommet « Africités 5 » au Maroc démontre la volonté des africains de s'unifier.
Et d'ajouter que le Sommet d'Africités est un processus qui prend de plus en plus d'importance et s'impose en tant qu'espace de rencontres, d'échanges et d'expériences de formation, d'élaboration, et de dialogue technique et politique.
Il s'agit également d'un espace commun de propositions, d'initiatives, de dialogue stratégique et d'appréciations conjointes des politiques de décentralisation et de développement local et durable, ont-ils insisté.
Le Sommet « Africités », ont-ils ajouté, permet d'asseoir et de conforter la synergie entre les politiques locales et nationales, faisant savoir que le 5e Sommet africain des collectivités locales a permis la rencontre et la découverte mutuelle des élus de différentes régions d'Afrique.
Les participants au Sommet de Marrakech ont pu également mesurer la réussite exceptionnelle de cet événement qui a constitué « une occasion extraordinaire » de rencontre des ministres, d'élus locaux et régionaux et de leurs associations, de partenaires de coopération, d'institutions africaines et internationales, d'acteurs de la société civile, d'acteurs économiques, d'universitaires et d'experts.
Chacune des éditions renforce le mouvement municipal africain, ont-ils soutenu, faisant observer que la 5ème édition a battu tous les records, en réussissant 3.600 participants de 72 pays du monde dont des élus de 47 pays africains et 34 ministres africains, indique ce document.
Les participants au Sommet de Marrakech ont, en outre, plaidé en faveur du renforcement du rôle de l'Organisation des Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLUA) qui se veut un outil de coopération concertée entre les élus locaux et régionaux africains.
La CGLUA, ont-ils rappelé, s'est engagée à Ïuvrer pour le rapprochement des élus locaux et la mise en place d'un fonds géré en commun pour faciliter les rencontres entre les élus locaux et conforter la coopération décentralisée entre les pays africains.