Daniel Renault, passionné pluridisciplinaire
Certaines personnes se lèvent le matin avec le programme de leur journée bien en tête, voire même de leur semaine. La fameuse routine qui guide nos pas. Ce n’est pas le cas de Daniel Renault, qui vit au jour le jour chacune de ses passions, comme bon lui semble.
Avec son parcours hors normes, Daniel est un passionné pluridisciplinaire, un maître d'art, un coutelier, un sculpteur, et depuis peu, un acteur dans le développement artistique urbain du Maroc. Made in Marrakech l'a rencontré.
Vous et vos couteaux, en quelques mots ? En France, je suis installé comme coutelier à Pézenas, près de Montpellier, une ville des métiers d'art réputée. Je suis créateur de Laguiole. C'est un couteau inventé en 1829 par Pierre Jean Calmels, qui est devenu un véritable article de prestige en 1960. Mon travail s'adresse aux collectionneurs, car tous mes couteaux sont fait main. Un artisan, il lui faut un atelier et du travail, un maître d'art, il faut rajouter à cela, la dextérité qu'il a acquis. Aimer et faire les choses avec amour, en un mot : passion. Je conçois un couteau à la pièce, à la main et aux goûts du client. Actuellement, j'ai une douzaine de modèles en cours de commercialisation, notamment un qui marche très bien à l'international, “Le Marrakchi”. C'est en rentrant de vacances à Marrakech, que j'ai créé un couteau à l'image de la ville, qui imite les moucharabiehs des palais. De taille standard, environs 12 centimètres, un manche en thuya d'Essaouira et une lame Yatagan à l'arête ciselée, le tout signé emblématiquement, Le "Marrakchi". Il est vendu près de 3 000 dh, pour le modèle standard. Après, si le client me demande une lame de damas ou un manche en ivoire, ça augmente en fonction.
Vous et l'arborisculpture, en quelques mots ? J'ai d'abord porté un grand intérêt aux sculptures près du lycée Victor Hugo. Puis après une succession de rencontres, j'ai fait la connaissance de Nicole Palanque, la présidente de l'association AIME, Artistes Itinérants du Monde Entier, qui a fait de moi son coordinateur au Maroc. Puis en janvier, Abdellah Elmouaaouy m'a ouvert une nouvelle porte. Celle de Zakia M'Rini, responsable de l'annexe de la mairie de l'avenue Mohammed VI, avec qui nous avons convenu la création de 8 sculptures, par 8 artistes franco-marocains, à l'occasion du Festival du printemps des artistes. Après quoi je me suis retrouvé face à un tronc d'eucalyptus de 2 tonnes, ma tronçonneuse en main, des idées plein la tête et un grand désir de me mettre à la tache... 800 kilos de copeaux plus tard, j'avais laissé évoluer ma sculpture. Le tronc était devenu “Le prieur”. Depuis, les choses ont bien évolué. J'ai eu plusieurs commandes, dont une de l'OCP, pour 30 arbres à Benguerir, en partenariat avec l'association IBDA3 arts et culture.
Votre futur à Marrakech, en quelques mots ? Pour ma part, Marrakech a une résonance dans le monde de l'art. Dans la même lignée que le projet Maieutica Maroc, initié par Francis Marty, qui vise à faciliter les échanges de savoir-faire, des deux côtés de la Méditerranée, j'ai fondé A.C.A.M.A.N. C'est l'Association Culturelle Art Méditerranée Artistes Nomades, basée sur une philosophie d'échanges culturels entre les corporations artistiques françaises et marocaines. C'est un projet qui me tient à cœur et dans lequel je mettrai toute mon énergie !
Le Blind Test de Daniel :
La sculpture
Le mien !
Le Cyber parc
La folie !
L'amour !
Le Marrakchi
Les habitants
Rien... Je sublime !
40 ou 50 lorsque l'on aime on compte pas !
Décalé, insolite ,interessant disons-le surprenant ! Détestable...
Tajine
Les deux ! Celles du Maroc !
Saignant
Babouches
Je les aime toutes !
Marrakchi
Tajine
Essence
Le lac
Au Maroc !
Interview C. Alary Photo DR Publié le 2/06/2011