Le tourisme de santé investit Marrakech
C’est le groupe émirati Tasweek Real Estate Development and Marketing, qui est à l’origine de ce pharamineux projet, une ville médicale pour patients aisés, appelée Marrakech Healthcare city. Les travaux sont lancés pour une durée prévue de deux ans, dans la zone de l’Agdal à Marrakech. Point sur cette prochaine opportunité pour la ville ocre.
Le tourisme médical prend aujourd’hui une ampleur non négligeable. Dans cette période de crise, on le sait, les investissements sûrs et fructueux sont ceux qui s’adressent à une clientèle privilégiée et très aisée. Le groupe émirati l’a bien compris en misant plus de 340 millions de dirhams sur ce projet, qui offrira des soins d’esthétiques, de confort et les traitements de pathologies lourdes. La cible étant surtout tous les soins médicaux qui, en Europe, sont peu remboursés, comme les implants dentaires et la chirurgie des yeux.
Il s’agit là de proposer principalement à des étrangers, d’allier traitements de santé et cadre confortable et ensoleillé pour leur période de convalescence. Car ce futur hôpital de 160 lits aura à disposition 56 appartements en résidences haut standing, avec piscine et jardins et un luxueux hôtel de 40 chambres, sur une surface totale de 21.000 m². De quoi héberger comme il se doit, les patients et leur famille.
Pourquoi Marrakech ?
Tasweek Real Estate Development and Marketing connait déjà bien le Royaume. En effet, le groupe a déjà investi dans plusieurs de ses domaines de prédilection, comme l’immobilier et le montage financier de projets d’investissement. Tasweek est à l’origine de la première ville médicale du pays, la Clinique Malo à Casablanca. De plus, Marrakech apparait comme idéale pour ce genre d’investissement, puisque très proche de l’Europe, dotée de ressources touristiques importantes et d’un personnel médical qualifié.
Avec un retour sur investissement de 30 %, le tourisme hospitalier au Maroc, très présent dans les pays du Golf, devrait prendre de l’ampleur, comme en Tunisie, lui laissant volontiers le côté “lowcost” de son positionnement sur le marché. Le Royaume préfère en effet proposer des soins certes moins chers qu’en Europe, mais des services de qualité dans un cadre privilégié. Reste au pays, et à chaque personnes impliquées dans le domaine, médecins, dirigeants, politiques et acteurs du tourisme, de trouver une stratégie globale efficace.
Texte - Stéphanie Jacob
Photos - DR