Tous au Festival des Arts Populaires !!
Encore deux jours pour profiter du patrimoine musical marocain sur la scène du Palais Badii et au Village, installé dans les jardins de Ghabat Chabab.
Mais parlons ici du spectacle donné au milieu des ruines du Palais Badii, à côté de la place des Ferblantiers. Un cadre unique, choisi par le festival depuis 1967, où les troupes venues de tout le pays se succèdent. Chaque région s’illustre par sa propre musique, ses chants et ses danses et par les instruments qui les accompagnent. Les jeux de lumière et une parfaite qualité sonore rajoutent à la réussite de cette soirée.
Du côté des artistes, ils le sont dans l’âme car ce qu’ils nous offrent sur scène n’est qu’un moment de leur vie quotidienne. Leurs danses, leurs musiques et leurs chants qui célèbrent les mariages, les naissances, et tous les grands évènements de la vie. Un tour du Maroc, de ses régions et de ses cultures. Même si les Gnaouas et les voltigeurs ont particulièrement électrisé le public, l’ensemble des artistes a été impressionnant. Et le final, une merveille.
Le public étranger était loin d’être le moins conquis. Au contraire, ferveur, étonnement et plaisir se lisaient sur tous les visages des spectateurs venus nombreux. Alors surtout ne ratez pas cette unique occasion d’admirer ce que le patrimoine culturel et musical marocain peut offrir de plus beau.
Tous au Festival National des Arts Populaires !!
Région : Marrakech et Al Haouz. Les Gnaouas sont, pour certains, les descendants d'esclaves venus d'Afrique noire. Le plus grand festival Gnaoua est celui d'Essaouira. Leurs crotales métalliques (sorte de castagnettes) portent le nom du serpent dont le bruit de la queue annonce sa présence. On raconte également que cet instrument imite le son des chaines que portaient les esclaves. Le subtil mélange des instruments permet aux adeptes de rentrer en transe pour oublier leurs douleurs physiques ou mentales.
Région : Grand Sud. La danse de Guedra des Sahraouis, appelés "hommes bleus", est un rituel, qui sert de bénédiction lors des cérémonies de mariage, et en général pour soumettre un individu à Dieu. La danseuse transmet, par l'intermédiaire de ses mains et de ses doigts, une énergie positive et un message de paix.
Région : Marrakech et Al Haouz. Les acrobates Ouled Sidi Hmed Oumoussa sont les héritiers de l’école du Cheikh de Tazeroualet, qui dispensait des cours de formation de tirs, d'équitation, d’exercice de défense et de la voltige. A l'origine, pour faire partie de cette confrérie de combattants et de tireurs, les jeunes gens devaient faire leur preuve dans ces exercices acrobatiques.
Texte Stéphanie Jacob
Photos FNAP